Si de nombreux éditeurs jugent l’actualité politique responsable du mauvais début d’année en librairie (- 3 % au premier trimestre d’après nos données Livres Hebdo/I+C), les libraires, eux, se montrent moins sévères. Ils enregistrent de meilleurs résultats au rayon des livres politiques que lors des précédentes campagnes présidentielles, d’après une étude menée par I+C pour Livres Hebdo auprès des détaillants sur les ventes d’ouvrages politiques en période électorale (voir l'enquête complète jointe). Mais si elle a eu un impact positif sur le rayon, l’élection présidentielle de 2017 n’a pas permis d’augmenter la fréquentation des points de vente, ni par conséquent leur activité générale.
Tous circuits confondus (1er et 2e niveaux de librairie, hypermarchés, grandes surfaces culturelles, clubs via détaillants, grands magasins), les libraires, qui jugent l’offre éditoriale adaptée à la demande des clients, ont noté que l’intérêt des lecteurs se portait en premier lieu sur les programmes des candidats, suivi des documents sur les coulisses du pouvoir, puis des ouvrages d’analyse, des biographies de personnalités politiques et, pour finir, des pamphlets. Lorsqu’on leur demande de citer les trois meilleurs éditeurs en matière de livres politiques pour cette campagne, les libraires de 1er niveau donnent, dans l’ordre, le Seuil, Les Liens qui libèrent et XO ; les grandes surfaces culturelles choisissent le Seuil, XO et Albin Michel ; les hypers classent le Seuil, XO, puis Stock, tandis que les autres circuits (2e niveau, clubs via détaillants et grands magasins) placent XO devant le Seuil et Albin Michel.