Heureusement que les gentils sont là pour tirer le héros des contes des griffes des sorcières, loups, ogres et méchants de tout crin. Mais qu’ont-ils vraiment dans le bide, ces gentils ? Avec beaucoup de malice et d’humour, Clotilde Perrin les perce à jour.
Il existe trois types de gentils : tout d’abord, le petit enfant (souvent pauvre, mais dévoué), ensuite le prince et la princesse et, enfin, la fée magicienne. Sur la page de gauche, sous un grand rabat, leur fiche signalétique décline les points forts et faibles du gentil, ses plats préférés, etc., tout en invitant à lire un conte célèbre dont il est le héros. Quant à la page de droite, elle lui fait littéralement les poches. En soulevant les nombreux flaps situés sur le costume, la chaussure ou le visage du gentil, l’enfant plonge à l’intérieur et y découvre tout l’arsenal de ruses et d’objets dont le gentil se sert pour affronter l’adversité. Un exemple, celui du petit enfant, souvent véritable héros du conte. Quand on ouvre la cape rouge du mignon blondinet, surprise : on découvre une carte de la forêt dans une poche intérieure (au cas - probable - où il se perdrait), une petite gibecière où il est écrit "enfant abandonné" et un ventre qui crie "j’ai faim".
Mais le plus désopilant est ce qu’on découvre en tirant sur ses oreilles. D’un côté, un père qui dit : "on n’a plus d’argent pour les nourrir" et, de l’autre, la mère qui répond : "il faut les abandonner dans la forêt"… Sur la page de gauche, parmi les caractéristiques du gentil petit héros des contes, la plus drôle est : "tendance à sentir fort la chair fraîche". Irrésistible ! Fabienne Jacob