Invité en tant que président d'Initiales, le directeur de la librairie Le cyprès, à Nevers, rappelle que son groupement "développe beaucoup de relations avec les éditeurs francophones. Le numéro de fin novembre de notre magazine comprend un dossier Québec, souligne-t-il, tandis le texte inédit que nous publions chaque année est signé cette année, sous le titre de Cendres, par Eric Plamondon". L'écrivain québécois vivant à Bordeaux, a été lauréat du Prix littéraire France-Québec 2018 pour Taqawan (Le Quartanier au Québec, Quidam en Europe.
Vitalité de la production poétique
"Beaucoup de libraires de notre réseau sont sensibles à cette approche de l'édition francophone du Québec, mais aussi de Suisse ou de Belgique", poursuit Wilfrid Séjeau qui, au fil de visites chez plusieurs éditeurs québécois dont Ecosociété, Lux et "d'autres éditeurs plutôt présents en France à travers la vente de droits", a pu constater "le dynamisme de l'édition québécoise et son désir de contact avec les libraires français".
A Montréal, où il se rendait pour la première fois, le président d'Initiales a été "frappé par la vitalité de la production poétique, beaucoup plus populaire et plus simple qu'en France, ainsi que par la production de romans graphiques". "En passant du temps chez Mémoire d'encrier, qui passe en distribution en France chez Harmonia Mundi, nous avons été impressionnés par la diversité de son catalogue", ajoute-t-il.
Au cours de son voyage, le libraire de Nevers a aussi senti "un désir d'émancipation de l'édition québécoise face à la toute puissance de l'édition française, de manière tranquille mais sans complexes".