Les acteurs de l’autoédition sont
désormais bien installés sur le marché français, constatait
Livres Hebdo à l’occasion de la dernière édition du salon Livre Paris qui s’est déroulé en mars. Plus largement, l’année 2018 a permis d’acter la
naissance d’une véritable industrie de l’autoédition sur le marché français, avec une activité qui gravite autour d’Amazon et de sa plateforme Kindle Direct Publishing (KDP).
La visibilité renforcée des pratiques d’autoédition au cours de l’année a posé la question de leur légitimité pour la chaîne du livre, éveillant aussi bien les critiques que les curiosités pour ses succès. En avril,
l’essai autoédité de Jean-Michel Aphatie se classait en tête des meilleures ventes de livres sur Amazon. Une première pour un livre autoédité, dont
J’ai lu a ensuite acquis les droits en juin.
En septembre, alors que la société d’autoédition
Librinova lançait un nouveau service de promotion de ses auteurs, le débat s’est cristallisé autour de la présence du livre de
Marco Koskas dans la première sélection du Renaudot, suscitant de
vives critiques chez les libraires.
Et à peine un mois plus tard,
l’annonce de la publication d’un livre autopublié par Samantha Bailly, présidente de la Charte des auteurs jeunesse et de la Ligue des auteurs professionnels, a également réveillé le débat.
Livres Hebdo faisait alors le point sur la
diffusion en librairie des auteurs Amazon, sur le
droit de l’autoédition et sur le mouvement, bien plus large, de ces
auteurs qui se présentent comme "hybrides".