Les mouvements sociaux d'octobre contre la réforme des retraites et la pénurie d'essence qu'ils ont entraîné, cumulés à un jeu calendaire défavorable - octobre 2010 comptait un jour de semaine de moins qu'octobre 2009 et un total de cinq dimanches -, ont fait rechuter le commerce du livre de 2,5 % en euros courants à un an d'intervalle selon notre baromètre mensuel Livres Hebdo/I+C, à paraître vendredi dans le magazine.

La tendance annuelle du marché du livre se stabilise à -0,5 % en euros courants.

Cette contre-performance s'inscrit dans un contexte où l'ensemble du commerce de détail, tous produits confondus, subit les conséquences de la contestation sociale avec, par rapport à octobre 2009, une baisse de 2,4 %, qui affecte tous les secteurs, et une tendance annuelle qui perd un demi-point, plafonnant à +0,9 %.

Sur le marché du livre, les résultats sont inégaux selon les circuits de vente. Tandis que la vente à distance-clubs via détaillants maintient une croissance très relative (+3 %), les librairies générales de 1er niveau (+1 %) bénéficient d'une prime à la proximité qui permet aussi aux librairies de 2e niveau de limiter le tassement de l'activité (-2 %).

En revanche, la régression est plus forte dans les grandes surfaces culturelles (-3 %) et surtout dans les hypermarchés (-8 %).