Amazon propose de nouvelles conditions commerciales aux auteurs et éditeurs qui utilisent la plateforme dédiée au téléchargement de fichiers pour son lecteur de livres numériques Kindle, et dont le fonctionnement s'approche d'un système d'autopublication.

Les auteurs et éditeurs qui choisissent cette nouvelle option “recevront 70 % du prix catalogue du livre, net de frais de transmission”, indique le communiqué du site américain de commerce en ligne.

Dans les seules conditions jusqu'à maintenant appliquées, et qui ne sont pas abandonnées, Amazon conserve une marge de 65 % sur le prix public.

Les frais de transmission sont d'environ 0,15 dollar (0,11 euros). Ils couvrent l'utilisation d'un réseau téléphonique 3G pour l'envoi des fichiers, gratuit pour le client mais refacturé à l'ayant droits du livre.

Cet effort est toutefois assorti de cinq conditions : le prix du livre doit être situé dans une fourchette de 2,99 $ à 9,99 dollars (2,13 € à 7,11 €), et inférieur d'au moins 20 % à la version papier si elle existe ; il ne devra jamais être supérieur au tarif proposé par d'autres revendeurs, Amazon se réservant le droit d'aligner automatiquement le prix, et la marge reversée ; l'ouvrage doit être ouvert à la vente sur tous les marchés dont l'auteur ou l'éditeur détient les droits, et autorisé pour la version audio du Kindle.

Même si ces nouvelles conditions commerciales sont aussi ouvertes aux éditeurs, elles s'adressent en fait aux auteurs, très sollicités aux Etats-Unis par de multiples sites d'autoédition dont l'argumentation tournée contre les éditeurs est reprise par Amazon.

“Aujourd'hui, les auteurs reçoivent 7 à 15 % de droits sur le prix public fixé par les éditeurs pour leurs livres papier, ou 25 % du prix net que les éditeurs reçoivent des revendeurs de la version numérique”, explique Russ Grandinetti, vice-président en charge des contenus du Kindle.

“Nous serons très heureux de verser des droits plus élevés aux auteurs avec ce nouveau système”, assure-t-il.

Amazon avait annoncé deux jours auparavant que cette plateforme d'autopublication numérique était désormais ouverte aux auteurs et éditeurs du monde entier, pour y publier des livres en anglais, allemand et français.

Le site américain a également invité les développeurs d'applications à préparer des fonctionnalités utilisables sur le Kindle, à la manière de ce qu'Apple a organisé pour les utilisateurs d'iPhone, et que Google a repris pour les clients du Nexus.