Hilco, l'entreprise recrutée pour assurer la liquidation des magasins Borders, la chaîne américaine actuellement en dépôt de bilan, vient de publier la liste des librairies qui devraient prochainement mettre la clé sous la porte.

Sur les 642 librairies du réseau, la majorité des 200 magasins concernés par la fermeture disposaient d'une surface commerciale supérieure à 1 850 mètres carrés, comme l'indique la revue Publishers Weekly.

Ainsi, la Californie va perdre certains de ses plus grands centres, à Pasadena (3 700 mètres carrés), Montclair (3 900 mètres carrés) et San Francisco (3 960 mètres carrés).

à New York, le magasin de Park Avenue (3 960 mètres carrés) disparaît du paysage, de même que celui de Chicago dans l'Illinois (3 980 mètres carrés) et celui de Kensington dans le Maryland (3 700 mètres carrés).

Les petits magasins ne sont pas épargnés non plus, avec des fermetures à Mayaguez et Porto Rico, le plus petit commerce étant situé à Dillon en Caroline du sud (1 160 mètres carrés).

75 autres librairies menacées

Par ailleurs, Borders pourrait fermer 75 autres succursales en plus des 200 qu'il essaye de liquider, révèle The Bookseller.

Le 16 février, Borders avait demandé la protection de la loi américaine sur les faillites (« Chapitre 11 ») et reçu 400 millions de dollars de financement d'urgence de l'organisme de prêt dirigé par GE Capital, selon Bloomberg.

Dans des documents judiciaires, Borders estime que les différentes opérations de liquidation devraient lui apporter jusqu'à 150 millions de dollars pour rembourser ses créanciers.

Au cours de l'année fiscale qui s'est achevée le 29 janvier, le chiffre d'affaires net de Borders a chuté de 17,9%. La perte nette pour les 11 premiers mois de l'année fiscale a été de 168 millions de dollars soient 123 millions d'euros.

En février, Borders employait 6 100 salariés à temps-plein et 6 000 de manière occasionnelle, généralement en quart-temps, lors d'événements exceptionnels.

Deuxième chaîne de librairies américaine, Borders affiche un endettement de 1,29 milliard de dollars (près de 960 millions d'euros), dont plus de 230 millions auprès des principaux groupes d'édition et de distribution de livres. Publishers Lunch a listé les principaux éditeurs créanciers : Penguin (41,1 millions de $), Hachette Book Group (36,9 millions de $), Simon & Schuster (33,75 millions de $) et Random House (33,5 millions de $).