C'est l'été, le soleil dans le ciel est insolent. Heureux, le fermier Bailey siffle dans son camion, quand soudain un gros bruit se fait entendre. Il aura heurté un chevreuil ? Surprise, c'est un homme qui gît à terre, inconscient... Aussitôt il lui porte secours et le ramène à la maison. Bizarre, quand Bailey prête des habits propres au blessé, celui-ci ne sait pas quoi faire des boutons et de la boutonnière... Appelé à la rescousse, le médecin conclut à une amnésie causée par l'accident. Katy, la petite fille de Bailey, l'observe et note des choses bizarres. Ainsi les deux lapins du pré, à la vue de l'homme, ne s'enfuient pas mais courent vers lui. De même, il est comme hypnotisé par les oies sauvages qui passent haut dans le ciel. Bailey constate de son côté que quelque chose ne tourne pas rond dans la météo depuis qu'il a recueilli l'inconnu. Alors qu'on devrait être en automne, les citrouilles continuent de grossir et les feuilles sont toujours vertes autour de la ferme. L'été semble vouloir durer encore et encore. Un soir, en montant sur une colline, l'homme constate que tous les arbres plus au nord sont déjà tous orangés. Étrange... Dans cette fable qui peut aussi se lire comme une allégorie, le conteur américain multiprimé Chris van Allsburg ne lève jamais le mystère sur les origines énigmatiques de son personnage. Au fil des pages, on est aussi happé par le trait des crayons de couleur, solaire, réaliste mais toujours nimbé d'une légère impression d'irréel présente d'un bout à l'autre de l'album.
L’étranger Traduit de l’anglais (États-Unis) par Christiane Duchesne
D'Eux
Tirage: 5 000 ex.
Prix: 17 € ; 32 p.
ISBN: 9782924645864