Livres Hebdo : Après deux éditions couronnées de succès, le Paris Book Market réunit de nouveau, à Paris, les responsables des cessions de droits français et les éditeurs d’acquisition étrangers. À quoi peut-on s’attendre ?
Claire Mauguière : Cette année, nous avons décidé d’ajouter une journée supplémentaire baptisée « la Veille ». Elle précèdera les deux jours de l’événement et sera uniquement adressée aux professionnels français. La matinée sera consacrée à des rencontres entre représentants des maisons françaises et une vingtaine d’Instituts français. L’après-midi, nous avons programmé deux tables rondes pour ajouter du contenu au Paris Book Market. La première sera un compte-rendu d’un voyage d’étude, organisé en février par le Bief et l’Institut français d’Inde, et qui a fait partir à Delhi trois représentants d’édition français pour découvrir le marché indien. La seconde intitulée « Cessions de droits, droits dérivés… : Quelles actions mises en place pour la promotion des ouvrages » vise à informer sur le sujet des marchés secondaires du livre, cessions de droits, livres audio, droit de copie, etc.
L’événement a-t-il gagné en visibilité depuis sa première édition ?
Effectivement. Cette année, 280 éditeurs étrangers se sont inscrits à la manifestation, soit une trentaine de plus qu’en 2023. Côté éditeurs français, 260 marques éditoriales seront représentées sous 135 espaces de rendez-vous. Parmi elles, on compte une trentaine de participants supplémentaires par rapport à l’année dernière. Via les associations d’éditeurs francophones, comme l’Anel au Québec ou l’Adeb pour la Belgique, ou encore les Instituts français, nous avons proposé à certains éditeurs des pays francophones – autres que la France – de participer au Paris Book Market cette année. Nous sommes donc heureux d’accueillir certains éditeurs algériens, libanais, québécois, suisses… Nous sommes d’ailleurs labellisés « Festival de la francophonie ». Avec cet événement, la production en langue française est véritablement au centre de l’intérêt de tous les professionnels étrangers.
« Nous continuons à pratiquer une double tarification selon la taille des maisons »
Justement, comment l’événement s’est-il adapté à cette croissance ?
Pour répondre à cette nouvelle présence, nous occuperons, en plus de la galerie Joseph au 116 rue Turenne, un autre lieu situé au numéro 84. Au rez-de-chaussée du 116, nous accueillerons principalement l’illustré, la jeunesse, le pratique, les beaux livres et les livres d’art alors que la bande dessinée et la littérature générale – fiction et non-fiction – seront répartis à l’étage et au 84. Nous continuons d’ailleurs à pratiquer une double tarification selon la taille des maisons, grâce à la subvention de la Sofia, qui nous permet aussi d’inviter et d’héberger une centaine d’éditeurs étrangers. Le Paris Book Market est un événement qui nous rend très fiers et pour lequel nous n’avons eu que de bons retours, aussi bien de la part des adhérents du Bief que des éditeurs étrangers participants. Et même s’il reste difficile de quantifier concrètement l’impact de l’événement sur les cessions de droits et les acquisitions des éditeurs, une chose est sûre, pour cette troisième édition : avec près de 3 600 rendez-vous planifiés, les agendas sont déjà pleins.