Cyclo-biblio 2022 jours 1 et 2 : de Nancy à Toul puis Saint-Mihiel
Le 28 mai, cinquante « cyclothécaires » de toute la France (et même de l'étranger) se sont élancés de Nancy pour rallier Metz, où se tiendra le congrès de l'Association des bibliothécaires de France (ABF) à compter du 2 juin. Chaque jour, l'un d'entre-eux raconte pour Livres Hebdo leur périple. Pour ces deux premières journées, les bibliothécaires ont rallié, depuis Nancy, Toul puis Saint-Mihiel.
Créé le
30.05.2022
à 18h54, Mis à jour le 31.05.2022 à 11h02
Jour 1 : samedi 28 mai : Cyclo-Biblio c’est reparti !, par Aline Théret
Trois ans après Hapar (Le Havre-Paris) et des éditions locales CycloBibli’Oc en septembre 2021 et Cyclo-Biblio-Le Havre en mai 2022, les cyclothécaires passent par la Lorraine.
La 7e édition s’appelle Le LorLux. Le tour des bibliothécaires à vélo rallie Nancy à Metz en passant par le Luxembourg : arrivée prévue le 2 juin pour l’ouverture du congrès de l’ABF.
Le rendez-vous était donné samedi de bonne heure, dans la cour de la Médiathèque de la Manufacture à Nancy. Les 50 cyclothécaires, participants de Cyclo-Biblio, ont convergé de toute la France et de divers pays européens (Suisse, Suède, Danemark, Belgique, Lettonie, Espagne) vers Nancy, départ du LorLux.
Au programme dense de la journée, le projet de rénovation de la médiathèque de Nancy financé par le Ministère de la Culture (BNR 2), la présentation de la Microfolie de Vandoeuvre les Nancy, l’espace culturel de La Filoche à Chaligny et la médiathèque de Toul.
Et nous étions attendus ! Par les collègues bibliothécaires et par les élus, Patrice Donati (1er adjoint à Vandoeuvre), Philippe Plane (adjoint aux mobilités douces) et Jean-Pierre Becker (adjoint à la culture) nous ont réservé un accueil politique assez rare pour être noté. A Toul, l’accueil était festif, une batucada jouait à notre arrivée. Après la visite de la médiathèque, Nicolas Henriot bibliothécaire musical passionné nous a concocté un quizz musical thématique encore jamais proposé aux cyclothécaires, vélo et chanson francophone.
Photo DR
Pour télécharger ce document, vous devez d'abord acheter l'article correspondant.
Jour 2 : dimanche 29 mai : de Toul à Saint-Mihiel, par Yanis G
La deuxième journée du LorLux est entamée : nous partons de Toul en direction de Saint-Mihiel où Clément Jauvion, bibliothécaire responsable de la bibliothèque Bénédictine, nous attend. Les kilomètres s’enchaînent, les côtes aussi : les muscles se tendent, les mollets se font plus durs, plus lourds. Nous discutons « bibliothèque » en suivant le cours de la Meuse : échanges de mots, de points de vue, de rires. Un climat s’installe, un printemps : peut-être celui qui nous a été refusé depuis 2 ans.
Cette année, nos dossards sont blancs. Un peu comme la neige et les nuages… Ou le chocolat et le vin. Blanc aussi comme la migration blanche des pollens, parce que c’est un peu ça, aussi, Cyclo-Biblio : une migration de bibliothécaires. Une profession qui se réunit pour s’enrichir et essaimer. Mais poussés par quel vent ? La rencontre, l’échange, l’altérité, la curiosité, l’adrénaline, l’apprentissage ?
Déjà deux jours, et voilà déjà que nous nous rappelons l’extrême diversité du maillage des bibliothèques françaises : de la bibliothèque patrimoniale à l’espace culturel « tiers-lieu », de la ludothèque à la bibliothèque municipale classée, de l’estampe réalisée avec une presse imprimée en 3D à de la calligraphie réalisée avec des calames en canne de Provence…
Les visites, les rencontres et les ateliers se succèdent. La culture circule, se diffuse, germine. Même s’il est encore trop tôt pour répondre à la question posée par le prochain congrès 2022 de l’ABF à Metz (« Les bibliothèques sont-elles indispensables ? »), remarquons quand même que les bibliothèques sont toujours un espace vivant, parce qu’en réinvention continue.
Photo DR
Pour télécharger ce document, vous devez d'abord acheter l'article correspondant.
L’auteur de La plus précieuse des marchandises (Seuil), récemment porté à l’écran par Michel Hazanavicius, brosse dans Quand la terre était plate le portrait de sa mère Suzanne, et raconte la toile de fond d’une époque et d’une famille de juifs d’Europe de l’Est qui a dû fuir les pogroms puis survivre l’horreur de la Shoah.