Le 72e Festival d'Avignon (6-24 juillet) se voudra éclectique et transgenre. Lors de sa conférence de presse, Olivier Py, qui rempile pour un deuxième mandat, a annoncé que l'ouverture se fera dans la Cour d'honneur du Palais des Papes avec le jeune metteur en scène Thomas Jolly avec son adaptation de Thyeste de Sénèque.

La littérature aura sa place dans le plus grand festival de théâtre du monde. A commencer par la lecture, un seul soir, de la correspondance entre Albert Camus et Maria Casarès (Gallimard, 2017) par Lambert Wilson et Isabelle Adjani.

Sonia Bester et Olivier Mellano présenteront un spectacle musico-littéraire avec Ici-bas avec les mélodies de Gabriel Fauré, tandis que la maison Jean Vilar accueillera des lectures de textes de François Esperet (publié au Temps des cerises).

Julien Gosselin, deux ans après le choc de 2666, présentera une nouvelle épopée à partir de trois romans de Don DeLillo : Mao II, Joueurs et Les noms (tous édités chez Actes sud).

Plus singulière, le nouveau spectacle d'Ivo Van Hove, De Dingen / De Voorbijgaan (Les choses qui passent), adapté de deux œuvres du poète néerlandais Louis Couperus.

Parmi les classiques, on retrouve un Iphigénie de Racine par Chloé Dabert, Le Grand théâtre d'Oklahoma inspiré des œuvres de Franz Kafka par Madeleine Louarn et Jean-François Auguste, un Tartuffe de Molière par le lituanien Oskaras Korsunovas ou encore Le pays lointain (Un arrangement) d'après Jean-Luc Lagarce par Christophe Rauck, et un Antigone de Sophocle par le Centre pénitentiaire du Pontet.