A l'appel de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFTC et d'élus sans étiquette, les salariés de la chaîne culturelle Chapitre étaient invités à débrayer durant deux heures samedi 2 avril.

Dans plus d'une quinzaine de magasins (l'enseigne en compte 59 dans toute la France) dont Laval, Cherbourg, Lyon, Nantes, Rennes, Clermont-Ferrand, Grenoble, Nancy, Nice ou Reims, plus de la moitié des salariés présents ont stoppé le travail, tracts et pétitions à la main.

Le mouvement visait à protester contre la stratégie commerciale menée par la direction et contre les dysfonctionnements récurrents, qui provoquent “colère et inquiétude” au sein du personnel.

Les salariés grévistes contestent également la trentaine de licenciements faisant suite aux fermetures prévues en 2011 de trois librairies, Ivry-sur-Seine, Saint-Nazaire et l'annexe de Montélimar (voir notre actualité du 8 mars) et des reclassements inadaptés.

“La majorité des postes proposés sont des temps partiels chez France Loisirs”, souligne une déléguée syndicale.

Le personnel réclame par ailleurs une revalorisation des salaires et l'application de la nouvelle classification propre à la librairie “dans le respect des compétences et des statuts”.

A Saint-Nazaire, dont la date de fermeture n'est pas encore connue mais qui pourrait correspondre avec la fin du bail le 30 septembre, les portes du magasin sont restées closes toute la journée. Les salariés, qui ont lancé une pétition, s'y bagarrent sur deux fronts : les indemnités de licenciement, jugés trop faibles, et la possibilité de sauver le point de vente.

Rappelons que Chapitre appartient à DirectGroup France, une filiale de Bertelsmann que le groupe allemand est en train de céder au fond d'investissement américain Najafi Companies. La vente effective n'interviendra pas avant le 12 mai, date de la fin du processus, obligatoire, d'information et de consultation du comité d'entreprise.