« Ouvrir le dimanche est une demande des habitants », défend Séverine Eloto, chargée de la Lecture publique et de refondre les horaires des 22 bibliothèques du réseau. Car au 1er janvier 2022, la loi exigera qu’un agent public travaille effectivement 1607 heures par an. Soit une perte de six jours de congés qui fait grincer les dents… Et change les plannings.
Deux à trois heures en moins
Au global, les médiathèques de centre-ville gagnent ainsi entre deux et quatre heures d’ouverture en semaine. Celles de quartier en perdent entre deux et trois… « Mais l'ouverture des mediathèques de centre-ville le dimanche est faite aussi pour les habitants des quartiers », soutient l’élue, qui pense que « la présence des bibliothécaires des quartiers en centre ville le dimanche crée un élément de familiarité pour les publics des quartiers ».
Un motif de mécontentement, c’est de ne plus pouvoir accueillir les classes le jeudi après-midi. Grief balayé par Séverine Eloto, qui donne l’exemple de Saint-Denis : « A Don Quichotte, aucun impact. A Ulysse, les deux accueils de classe en autonomie ont été suspendus mais il est envisagé d’en rétablir un sur des temps d’ouverture au public. Et à Gulliver, seul un créneau proposé à titre exceptionnel le vendredi à 14h ne le sera plus. Il était déjà peu programmé avant la mise en place des nouveaux horaires », détaille-t-elle.
Consultation des habitants
La direction assure avoir limité la casse en fermant le créneau le moins fréquenté de la semaine, le jeudi après-midi dans les bibliothèques de quartier et le jeudi soir dans celles de centre-ville, selon des enquêtes réalisées par les agents volontaires début 2021. « Je ne veux pas me battre contre les chiffres, rétorque le membre de la CGT, mais on a une vocation d’accueil des habitants et des écoliers du quartier. Devoir renforcer les équipes du centre-ville nous pose problème en matière de politique de proximité. » Le collectif a ouvert une caisse de soutien aux grévistes, qui manifestent à nouveau dimanche prochain.