CRÉATION

Détecter un manque et le combler. Telle est la démarche qui a présidé à l'ouverture, le 15 novembre, des Beaux Jours, à Tarbes (65), et de Spicilège, à Lagny-sur-Marne (77).

La librairie Spicilège ouvre sur la place du Marché-au-Blé à Lagny-sur-Marne.- Photo DR/LIBRAIRIE SPICILÈGE

"A Tarbes, il n'y avait plus de librairie généraliste indépendante depuis la disparition d'Au pic du midi en 2010, observe Hélène Serra, cofondatrice des Beaux Jours avec Florence Andrieu. On n'y trouve que des enseignes avec Chapitre, ex-Lheiris, et l'espace culturel Leclerc Méridien. Nous avons donc pensé qu'il y avait quelque chose à faire. » Formée aux métiers du livre et libraire pendant onze ans au Méridien, où elle a travaillé avec Florence Andrieu, Hélène Serra explique avoir voulu créer un espace convivial et chaleureux avec des boiseries à l'ancienne, des lumières tamisées, deux ou trois fauteuils... Occupant 95 m2, dont 75 m2 pour la vente, la librairie fait la part belle à la littérature et à la jeunesse. Bien qu'excentrée du coeur de ville, elle est située sur l'une des principales artères de Tarbes, avenue de la Marne. Ayant nécessité un investissement de l'ordre de 100 000 euros, la création a été financée par les apports personnels des deux associées, des emprunts bancaires, mais aussi des structures locales et nationales dont l'Adelc, le centre régional des lettres et la Drac.

De manière plus modeste, Catherine Béchet, qui fut également bibliothécaire, a ouvert une librairie de 40 m2 sous le nom de Spicilège, qui désigne un recueil de documents choisis. Libraire pendant seize ans à Evreux puis à Bucy-Saint-Georges, elle s'est décidée après avoir constaté avec étonnement "l'absence de librairie un peu pointue dans une ville bourgeoise comme Lagny ». Installé en centre-ville, sur la place du Marché-au-Blé, dans le quartier commerçant, le nouvel établissement a mis l'accent sur la littérature, la jeunesse, le polar, les sciences humaines et la poésie. Face aux deux librairies-papeteries de la ville, il jouera aussi la carte des animations. Pour financer l'investissement de départ de 60 000 euros, Catherine Béchet évoque un apport personnel de 40 000 euros et un prêt bancaire pour le solde.

19.03 2015

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