"Le grand pari que nous avons pris, c'est de travailler ensemble, Valérie et moi", souligne Dominique Fredj, qui a repris avec sa femme, Valérie Hanich, la librairie Le Failler. "Heureusement, nous sommes comme les deux versants d'une même colline", ajoute-t-il, conscient de la force de leur complémentarité : elle est la littéraire du couple, lui le gestionnaire. Valérie Hanich, 48 ans, a travaillé vingt et un ans à la Fnac à Paris, d'abord en magasin, notamment au rayon livres des succursales de Montparnasse, Saint-Lazare et Ternes, puis au siège comme responsable de la coordination des librairies. En 2009, elle a rejoint Virgin au même poste. "Mais j'avais l'impression de devenir schizophrène : on nous demandait de développer le chiffre d'affaires sans augmenter les stocks !" C'est toutefois Dominique Fredj, 58 ans, qui est le principal moteur de la reprise. Diplômé en économie-gestion, il a fait ses débuts chez Auchan et Leroy-Merlin avant de rejoindre la Fnac, où il a occupé différents postes de management, puis Surcouf et enfin Saturn.
"C'est à la Fnac, où je suis resté quatorze ans, notamment comme directeur de magasin en travaillant sur les agrandissements des librairies du forum des Halles et des Ternes, que j'ai attrapé le virus", explique Dominique Fredj. A la recherche dès le départ d'une grande librairie, le couple perçoit très vite le potentiel de Le Failler. Mais s'il lui paraît évident qu'il y avait une place à prendre à Rennes, "je n'aurais jamais imaginé pouvoir avancer aussi vite », observe Dominique Fredj, heureux de l'accueil réservé, par les clients comme par l'équipe, aux modifications entreprises