L’intervention du président de la République Emmanuel Macron au Festival du Livre de Paris 2024 n’a pas fait l’unanimité parmi les services de vente de livres. Sa décision de mettre en place une « contribution permettant de protéger le prix unique du neuf » limitant la concurrence du livre d’occasion a vivement fait réagir Emmaüs, qui a lancé le 15 avril la campagne « Tous nos livres se valent » sur les réseaux sociaux.

Au micro de France Inter, la directrice du Label Emmaüs Maud Sarda a dénoncé les « pratiques déloyales » d’Amazon, qui a déployé deux milliards de dollars pour promouvoir leurs produits sur les plateformes Meta. En parallèle, les ventes d’Emmaüs ont chuté de 20% en un an. « Est-ce que c’est normal qu’aujourd’hui Label Emmaüs paye le même niveau de TVA qu’un Amazon ? Est-ce que le niveau de charges sociales ne devrait pas être différent ? » a demandé Maud Sarda. Dans la continuité de ce propos, l’association appelle à modifier la loi sur le prix unique du livre, et notamment le fait de ne pouvoir solder un livre neuf qu’à partir de deux ans après sa date de parution.

Lancé en 2016, le Label Emmaüs est le site de vente en ligne de l’association. Sa librairie détient environ 2 millions de références.