Amazon a publié des résultats contrastés pour 2011. Le chiffre d'affaires du cybermarchand s'élève à 48,08 milliards de $ (36,54 milliards d'€), en progression de 41% sur rapport à l'exercice précédent. Le marché international représente 44 % des ventes du portail de commerce électronique. En revanche, le résultat net de l'entreprise chute de 45 % pour s'établir à 631 millions de $ (478,5 millions d'€).

Amazon explique ce paradoxe par sa lourde politique d'investissement (tablette Kindle Fire, nouveaux entrepôts, expansion internationale) et une politique tarifaire agressive (notamment pour sa gamme de Kindle) qui affaiblit ses marges.

Le Kindle Fire a été vendu à 6 millions d'exemplaires en deux mois, selon des chiffres communiqués par le cabinet d'analyse Stifel Nicolaus, qui n'ont pas été confirmés par Amazon. Le géant du e-commerce a juste signalé que les ventes de Kindle avaient bondi de 177 % au cours des neuf dernières semaines de l'année.

Amazon anticipe déjà un résultat médiocre pour le premier trimestre 2012, avec au mieux un léger bénéfice de 100 millions de $, au pire une perte de 200 millions de $. Le patron du groupe est de plus en plus convaincu que la stratégie d'Apple (un support de consommation culturelle avec une multitude d'applications et de contenus payants) est la plus rentable à terme. Aussi le Kindle qui est, selon le communiqué du groupe, le produit le plus vendu sur Amazon.com comme sur ses déclinaisons britannique, allemande et française, devrait-il demeurer le produit vedette du cybermarchand.