En direct de l'INFL - 1 : Neuf candidats pour reprendre ou créer une librairie

Notre correspondante Clarisse Normand

En direct de l'INFL - 1 : Neuf candidats pour reprendre ou créer une librairie

L'Institut national de la formation à la librairie a invité notre journaliste, Clarisse Normand, à participer à son stage « Créer ou reprendre une librairie ». Celle-ci s'est mise dans la peau d'une candidate à la création d'une librairie et, pendant deux semaines, elle racontera son expérience. Le début d'une vocation ?


Par Clarisse Normand
avec cn Créé le 15.10.2013 à 02h38 ,
Mis à jour le 09.10.2014 à 17h43

Lundi 4 juin, 9 heures, Montreuil.
J'arrive à l'Institut national de formation à la librairie (INFL), crayons taillés et cahier Clairefontaine dans mon sac. Journaliste à Livres Hebdo, en charge de la librairie, j'ai été invitée par son directeur Claude Naves, à suivre, du 4 au 15 juin, le stage intitulé « Le métier de libraire, chef d'entreprise : créer ou reprendre une librairie. »
D'une durée de 10 jours, celui-ci « a pour objectif de former les futurs entrepreneurs sur les enjeux, les responsabilités et les tâches liés au secteur et au métier » explique la plaquette de présentation.

Dans la classe, nous nous retrouvons à onze. En dehors d'Emilie, du Syndicat de la librairie française, qui comme moi est venue en observatrice, il y a donc neuf entrepreneurs potentiels... dont huit femmes. « Vous aurez sans doute aussi remarqué qu'il n'y a pas une seule personne de couleur » constate Claude Naves qui pointe d'entrée de jeu la forte homogénéité socio-culturelle existant dans ce métier.

D'ailleurs, le tour de table le confirme : Laurence est enseignante d'italien au lycée, Caroline bibliothécaire, Gaelle psycho-technicienne, Sandrine responsable d'un centre de documentation, Christine ex-responsable éditoriale d'une maison d'édition juridique, Céline auteure de conte pour enfants, France décoratrice, Bénédicte pharmacienne et Thomas... libraire. En phase de reconversion professionnelle, plusieurs candidates expliquent vouloir suivre cette formation pour mieux appréhender le métier de libraire avant de se lancer. Toutefois, Caroline et Thomas ont déjà un projet assez précis. Caroline s'apprête à reprendre une librairie en Haute-Savoie et Thomas à créer une librairie de BD en Ile-de-France.

« In fine, un tiers des stagiaires passe à l'acte », annonce Claude Naves. Remplaçant au pied levé Jean-Marie Ozanne (Folies d'encre à Montreuil), il assure l'enseignement de cette première journée dédiée à l'étude des textes censés fixer les grandes règles du métier : la loi Lang et le protocole sur les accords commerciaux. Tout le monde fait preuve d'un réel intérêt et les échanges sont nourris entre le formateur et ses élèves.

Nous aborderons par la suite la dimension commerciale des projets et la relation avec la clientèle, en compagnie de François Roux. Suivront en fin de semaine les questions relatives à l'assortiment avec Caroline Meneghetti, formatrice et ex-responsable de secteur à la Fnac... et la semaine prochaine, toutes les problématiques de gestion.

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