12 septembre > polar Israël

Liad Shoham- Photo OREN DAY/LES ESCALES

Avocat du barreau israélien depuis 1997 après avoir étudié le droit à Jérusalem et à Londres, Liad Shoham se révèle également être un très habile romancier à suspense. C’est ce que l’on peut vérifier en lisant le premier de ses polars à paraître aux Escales, Tel Aviv suspects. Lequel s’ouvre avec une vieille dame de 82 ans qui s’est acheté une paire de jumelles pour scruter le quartier depuis la fenêtre de l’immeuble dans le nord résidentiel de Tel-Aviv, où elle habite depuis quarante ans.

Un soir, alors qu’elle regardait un voisin promener son chien, Sarah Glazer surprend un homme au bras tatoué en train de violer une jeune femme qu’il a bâillonnée et qu’il menace d’un couteau. La victime, Adi Réguev, est une étudiante de 24 ans qui aime sortir et faire la fête. Effondré par l’état de sa fille après l’agression, le père d’Adi se met en tête de retrouver le violeur. Et prend en chasse un homme qu’il croit être le coupable.

La police met aussitôt la main sur le dénommé Ziv Névo. 28 ans, divorcé, père d’un garçon et au chômage, celui-ci est le suspect idéal. Surtout aux yeux du commissaire Elie Nahoum. Le patron de l’unité spéciale d’investigation criminelle a vingt ans de carrière derrière lui, une intuition et un flair excellents. Il sait que « les interrogatoires, c’est comme les échecs. Une bataille de cerveaux entre l’enquêteur et le prévenu, où la victoire nécessite deux phases : d’abord l’“échec? menaçant le roi, ensuite le “mat?, qui ne laisse aucune issue ».

Sauf que Liad Shoham, bien plus retors qu’il ne le laisse paraître, en a décidé autrement. En romancier déjà roué, il s’amuse à prendre de surprise le lecteur. A l’entraîner sur une autre piste et à le river à son fauteuil avec une intrigue rondement menée. Al. F.

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