Livres Hebdo publie dans son édition du vendredi 22 juin, pour la sixième année consécutive, son Classement Livres Hebdo 2012 de l'édition mondiale, qui montre un secteur affecté par la crise économique et financière qui a frappé le monde l'an dernier, en même temps qu'en pleine réorganisation stratégique pour s'adapter à la révolution numérique en cours.

Dominé par le groupe britannique Pearson (Pearson Education, Penguin), le classement répertorie 79 sociétés, dont 8 françaises, qui ont réalisé en 2011 dans l'édition un chiffre d'affaires égal ou supérieur à 150 millions d'euros. Ils correspondent à 54 groupes éditoriaux de 16 pays, qui affichent un chiffre d'affaires cumulé de 53,8 milliards d'euros, 2,2 milliards de moins que l'année précédente.

Gagnant une place après le resserrement de l'activité du groupe allemand Bertelsmann/Random House, le Français Hachette Livre, filiale de Lagardère, s'inscrit en 5e position, et même en 2e position si l'on ne prend pas en compte les groupes d'édition professionnelle, Reed Elsevier, Thomson Reuters et Wolters Kluwer, respectivement aux 2e, 3e et 4e rangs.

Alors que la part du numérique ne cesse de croître dans l'activité de la plupart des groupes, sans pour autant compenser totalement le recul enregistré sur les ventes de livres et revues imprimés, les marchés émergents apparaissent comme le principal réservoir de croissance de l'édition mondiale, dont les principaux acteurs sont nombreux à investir en Inde, en Chine, au Brésil comme dans le reste de l'Amérique latine et dans le monde arabe.