Pour sa 26^e édition, qui lève son rideau aujourd'hui, le Salon international du livre et de la presse de Genève se passera de l'un des ses plus gros acteurs : la Fnac. Présente depuis une petite dizaine d'années, la chaîne renonce en effet à l'installation de son stand.

Selon la Radio Télévision Suisse (RTS), qui a recueilli les propos de Pascal Reinhart, directeur de sa branche suisse, l'enseigne n'a tout simplement plus les moyens, ni financiers, ni humains, d'assurer sa présence.

Plus globalement, cette décision s'inscrit dans le cadre du plan d'économies de 80 millions annoncé en janvier dernier par Alexandre Bompard, P-DG de la Fnac, et qui fait suite aux mauvais résultats enregistrés en 2011, où le CA a chuté de 3,2%. Pour mémoire, la Fnac Suisse avait déjà annoncé en mars dernier la suppression de 42 postes, tous situés au siège.

Absente physiquement du salon, la chaîne ne s'en est toutefois pas entièrement retirée. Elle sponsorise notamment le nouveau prix littéraire, le laboratoire des nouvelles lectures, crée en 2011, et le tiré à part du quotidien La Tribune de Genève.

« La Fnac a cherché par tous les moyens à rester présente au salon et pour nous, c'est le meilleur signe possible », indique dans un entretien à la RTS Isabelle Falconnier. La présidente de la manifestation a toutefois imaginé un nouvel espace pour pallier le manque. L'Apostrophe, 400 m2 installées au coeur du salon, fait office de « bar littéraire » et permet la rencontre avec de grandes signatures.

Dans le même entretien, interrogée sur le modèle économique du salon, Isabelle Falconnier a par ailleurs reconnu que la formule devra évoluer vers plus de mixité, entre salon et festival. « Le salon devra produire plus d'évènements, inviter lui-même et pendre le relai de certains exposants qui ont moins les moyens de venir. Tout est ouvert pour les années à venir et toutes les formes de collaborations sont imaginables avec les acteurs du monde du livre. »