10 janvier > Histoire France > Rémi Dalisson

Rémi Dalisson est un spécialiste de la relation entre histoire et mémoire. Après avoir consacré des travaux à Vichy (Les fêtes du Maréchal, Tallandier, 2008), aux enjeux identitaires et aux célébrations (Les guerres & la mémoire, CNRS éditions, 2013), ce professeur en histoire contemporaine (Université-ESPE de Rouen) ne pouvait éviter la guerre d’Algérie.

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"Métaphore paroxystique de tous les problèmes identitaires", ce conflit de huit ans a d’autant plus marqué la nation que sa commémoration s’avère impossible. D’abord parce qu’il n’y a aucune bataille glorieuse et simple à célébrer sur laquelle tout le monde pourrait se mettre d’accord.

Le 19 mars, "journée nationale du souvenir et du recueillement en mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et combats du Maroc et Tunisie", est loin de faire l’unanimité. Les harkis, les pieds-noirs et les appelés ne portent pas le même regard sur ces accords d’Evian.

Cette guerre, qui fut longtemps sans nom, reste toujours un sujet sensible dans les débats politiques contemporains. Rémi Dalisson rappelle la déclaration de François Hollande en 2012 sur la manifestation du 17 octobre 1961 ou le tollé suscité par la colonisation envisagée comme "un crime contre l’humanité" par Emmanuel Macron dans un discours prononcé à Alger en février 2017.

Cet essai documenté nous fait comprendre le poids de la mémoire coloniale et la guerre des mémoires qui se focalise autour de l’Algérie. Il laisse également entendre que, malgré les trois commémorations - sur les quatorze annuelles - qui renvoient à ce conflit, les enjeux identitaires ne sont pas près de s’estomper.        L. L.

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