En revoyant à la hausse l’offre de rachat qu’elle avait déposé le 30 septembre dernier, la Fnac a convaincu les actionnaires de Darty de lui céder leur groupe.

Non seulement, le distributeur de biens culturels et technologiques a augmenté la valorisation de l'enseigne d’électroménager dans le cadre de l’échange d’actions qu’il proposait (1 action Fnac pour 37 actions Darty, au lieu de 39). Mais en plus il a ajouté, pour ceux qui ne voudraient pas procéder à un échange d’actions, une "alternative partielle en numéraire d’un montant maximum de 95 millions d’euros", précise un communiqué de presse.

La nouvelle proposition financière témoigne de l’intérêt accordé à l'opération au sein d'une Fnac désireuse de poursuivre sa diversification. D'une part, le rapprochement des deux enseignes donnera naissance à un nouvel ensemble pesant plus de 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires, avec une position de leader dans ses différents métiers. D'autre part, il va permettre le développement d'importantes synergies tant au niveau commercial qu'opérationnel.

Complémentaires sur le plan de l'offre, les deux groupes pratiquent une stratégie de vente multicanal qui s'appuie pour la Fnac sur un réseau de 186 magasins dont 115 en France et pour Darty de 400 points de vente dont 222 en France. 

En 2014 le premier a réalisé 3,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires et le second 3,5 milliards. Dans le commerce en ligne, selon le Journal du net, le regroupement des deux enseignes permettrait de se classer dans le Top 10 des e-commerçants français avec 0,95 milliard d'euros de volume d'affaires, très loin, cependant, d'Amazon.