Assemblés à l’Hôtel de ville de Rennes, les lycéens délégués des régions de France ont attribué, jeudi 14 novembre, leur prix Goncourt à Karine Tuil, pour
Les choses humaines, paru le 22 août chez
Gallimard.
Les élèves ont voulu récompenser "
la force et la finesse de l'écriture, ainsi que la réflexion profonde sur la complexité des choses humaines". Karine Tuil a également remporté le prix Interallié 2019 le 13 novembre.
Avec
Les choses humaines, son onzième roman, Karine Tuil a figuré pour la sixième fois dans la sélection du
Goncourt. La romancière nous raconte ici l'histoire de Jean Farel, célèbre journaliste, qui forme avec Claire, femme de lettres, un couple de pouvoir. Leur parfaite réussite n'est qu'une mystification puisque chacun mène une double vie. Au lendemain d'une soirée, Mila, la fille de l'amant de Claire, accuse Alexandre, leur fils, un brillant et séduisant jeune homme, de l'avoir violée. La machine médiatico-judiciaire se met en marche.
"
Dans le contexte de l'affaire Weinstein et du mouvement #MeToo, Karine Tuil interroge par cette fiction implacable, en partie inspirée de l'affaire dite "de Stanford", le pouvoir des hommes mais aussi des médias, des groupes de pression, de l'opinion publique avide de sensations, et montre que la tragédie, c'est aussi l'oubli de la complexité", estime Sean James Rose dans son
avant-critique du roman publiée le 31 mai.
D'après GFK,
Les choses humaines s'est déjà vendu à plus de 34 000 exemplaires.
L’an dernier, le Goncourt des lycéens avait récompensé David Diop pour son roman
Frère d’âme (Seuil).