Première industrie culturelle avec un chiffre d'affaires légèrement supérieur à 4 milliards d'euros l'an dernier, le livre reste en lisière de la consommation dématérialisée de ses contenus par rapport à la musique ou l'audiovisuel, selon les dernières estimations de l'institut GFK, pour le compte du SNE présentées au Salon du livre.

En 2011, quelque 1,1 million de livres numériques ont été téléchargés, qui ont généré un chiffre d'affaires évalué à 12 millions d'euros, d'après les réponses enregistrées dans le panel de consommateurs REC + (2 300 répondants âgés de 10 ans et plus), indique Sébastien Rouault, chef du groupe Livre de GFK.

145 000 liseuses auraient été vendues l'an dernier, et l'équipement des ménages devrait doubler cette année. Le marché des tablettes tactiles est dix fois plus important, avec 1,5 million d'unités vendues en 2011, et 3 millions attendues cette année.

D'ici trois ans, le marché du livre numérique téléchargé pourrait atteindre 55 millions d'euros selon les projections “raisonnables” de GFK, encadrée d'une hypothèse basse à 33 millions d'euros, et d'une plus haute à 75 millions d'euros. Il existe toujours un grand différentiel entre le prix moyen des ebooks disponibles en français, de 14,50 euros, et les 5,50 euros que les lecteurs jugent correspondre à sa valeur réelle.
L'institut prévoit de produire un baromètre mensuel sur ce marché du téléchargement de livres numériques, via ce panel REC +.