Le président de la prestigieuse Encyclopaedia Britannica a annoncé la fin prochaine de son édition papier pour se concentrer sur internet et l'édition scolaire, dans un entretien au
New York Times. L'annonce officielle a été confirmée ce matin sur le site américain de l'éditeur avec une vidéo à la gloire de l'encyclopédie.
"Cela en rendra certains tristes et nostalgiques, mais nous avons maintenant un meilleur outil", a déclaré au quotidien Jorge Cauz, le président de l'entreprise Encyclopaedia Britannica Inc, basée comme son nom ne l'indique pas à Chicago (Etats-Unis).
"Le site internet est actualisé continuellement, c'est bien plus complet et il y a du multimédia", a-t-il ajouté en guise de justification. "C'est un rite de passage à cette nouvelle ère" du numérique. L'application pour iPad est disponible depuis octobre.
La dernière édition imprimée sera donc datée de 2010, avec ses 32 volumes (32 640 pages) pesant quelque 58,5 kilogrammes incluant de nouveaux articles sur le réchauffement climatique et le Projet sur le génome humain. L'impression de l'encyclopédie en langue anglaise cessera ce mois-ci.
Le New York Times précise qu'il s'agit de la plus ancienne encyclopédie de langue anglaise continuellement mise à jour, depuis 244 ans.
L'édition française toujours imprimée
L'édition française actuellement en vente comporte 30 volumes et coûte environ 2 900 euros et rassemble les travaux de plus de 4 500 auteurs et experts. De son côté, Patrick Guyomard, directeur commercial de Britannica France, a assuré mercredi à l'AFP : "Nous n'envisageons pas pour l'instant d'arrêter l'édition physique". Parallèlement au papier, "nous proposons depuis 2000 une version numérique pour l'Education nationale ainsi qu'une version en ligne depuis 2002 pour les particuliers", a poursuivi M. Guyomard. "Nous en sommes aussi à la 18e édition d'un DVD".
Le premier volume de l'Encyclopaedia Universalis était paru en France en 1968. Le tirage est de 5 à 6 milles exemplaires pour chaue édition.
L'éditeur américain tire l'essentiel (85%) de ses revenus de publications d'enseignement scolaire, qu'il entend poursuivre, le solde étant tiré des abonnements au site internet de l'encyclopédie, qui ne fournit en accès gratuit qu'une sélection de ses articles.