Par comparaison avec une précédente étude menée en 2009 par le Motif, la hausse de la fréquentation est la première des données qui apparaît : près de 620 000 visiteurs ont été déclarés par 57 événements, parmi lesquels 35 seulement il est vrai ont mis en place un dispositif de comptage. Quant à la localisation, 44% des manifestations littéraires se concentrent dans Paris intra-muros.
L'autre fait marquant, celui de la rémunération des auteurs, est une pratique constante, en dépit des contraintes budgétaires : un peu plus de la moitié des manifestations bénéficiant de budgets supérieurs à 100 000 euros rémunèrent leurs auteurs. C'est une des priorités du réseau Relief, reprise aujourd'hui par les pouvoirs publics, qui conditionneront à l'avenir leur soutien financier à cette rémunération des auteurs. L'étude montre aussi que plus le budget est important, plus les manifestations tendent à rémunérer leurs auteurs.
Côté évolution des budgets enfin, les financements publics restent indispensables – l'Etat et les collectivités territoriales jouent un rôle primordial, et l'on sent déjà poindre chez les organisateurs quelques inquiétudes pour 2015... Ces dispositifs sont complétés par des partenariats privés et des aides de la Sofia. Pour pérenniser ces manifestations, les partenariats pluriannuels sont préférés.
Pour commenter cette enquête, le Motif avait notamment réuni Patrick Braouezec (Plaine Commune), Olivier Chaudenson (Relief, Maison de la poésie, Manosque), Jean-Luc d'Asciano (Librairie éphémère à la Halle Saint-Pierre), Mélanie Duchet (Cible 95) et la sociologue Gisèle Sapiro (CNRS/EHESS).
La publication de l'intégralité de cette étude est attendue début 2015 mais d'ores et déjà les premiers résultats sont disponibles en ligne sur le site du Motif.