SONDAGE

Comme en 2008, la concurrence des librairies en ligne et la conjoncture économique sont les deux principaux sujets de préoccupation des libraires. En 2010, c'étaient les baisses de fréquentation et du panier moyen d'achat et, en 2000, la concurrence des grandes surfaces culturelles.- Photo LIVRES HEBDO/I+C

Les libraires auraient-ils le sentiment d'avoir touché le fond ? Rien n'est moins sûr. Pourtant notre sondage Livres Hebdo/I+C, réalisé en avril, témoigne d'un surprenant regain d'optimisme. Alors qu'entre 2006 et 2010 le nombre de libraires "confiants dans l'évolution de l'activité de leur point de vente » n'a cessé de décroître, il retrouve cette année des niveaux plus élevés dans les différents circuits de distribution, à l'exception des "clubs et grands magasins ». Ainsi, 45 % des libraires de premier niveau sont redevenus confiants alors que leur proportion, de 51 % en 2006 puis 49 % en 2008, était tombée à 19 % en 2010. Malgré les difficultés que traverse leur circuit, la proportion de responsables de grandes surfaces culturelles (GSC) se déclarant confiants passe de 50 % en 2010 à 73 %, soit presque le niveau record enregistré en 2006 de 76 %. Dans une moindre mesure, celles des responsables d'hypermarchés et des libraires de second niveau atteignent respectivement 53 % et 41 % (contre 40 % pour les premiers et 32 % pour les seconds en 2010). Malgré un début d'année difficile, ce regain de confiance se retrouve dans les prévisions de CA. Ainsi 45 % des libraires de premier niveau (contre 9 % en 2010) prévoient une hausse en 2012. De même pour 40 % des responsables de GSC, 50 % des responsables d'hypers et 50 % des libraires de second niveau. Beaucoup de libraires interrogés misent cependant sur une stabilité de leur CA et ne cachent pas avoir de nombreux sujets de préoccupations (voir graphique). Il reste que, témoignant de leur confiance mais aussi de leur volontarisme, les intentions d'investissement sont cette année plus nombreuses qu'en 2010. Dans les GSC, 17 % des responsables disent avoir l'intention d'investir (contre 10 % en 2010), en particulier dans des agrandissements de magasin. Dans les librairies, les efforts porteront sur les rénovations, et dans les hypers, plus économes toutefois qu'en 2010, sur les forces de vente.

05.12 2014

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