Le prix Landerneau polar 2023, qui récompense chaque année l’auteur d’un roman noir, policier, suspense ou thriller francophone, a été décerné, ce mardi 14 mars, à Louise Mey pour Petite sale, paru en janvier dernier aux éditions Le Masque. L’autrice reçoit une dotation de 6000 euros et bénéficie d’une campagne de promotion dans les 225 espaces culturels du groupe E.Leclerc.
Autrice féministe de roman noir et de thriller, Louise Mey y décrit les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes, se creusant ainsi une niche dans le genre du polar. Après Les ravagé.e.s (Fleuve éditions, 2016) et Les hordes invisibles (Fleuve éditions, 2018), c'est avec son roman La deuxième femme, récit du mutisme d'une femme violentée, qu'elle obtient la reconnaissance (elle est lauréate du prix Robin Cook 2020) et se hisse dans la dernière sélection du prix Landerneau polar 2022. Louise Mey a également écrit Chattlogie, essai sur les menstruations féminines, et a participé avec Nichons, ni soumis·e·s au recueil collectif Ceci est mon corps, publié chez Rageot en partenariat avec le magazine Causette.
Dans Petite sale, l'autrice explore l'articulation entre luttes des classes et féminisme par le faits divers avec l'enlèvement d'une enfant qui bouscule le quotidien de son héroïne, la discrète Catherine, domestique d'un riche propriétaire terrien dans les Hauts-de-France en 1969.
Les cinq finalistes ont été soumis au vote d’un jury présidé, cette année, par le scénariste et réalisateur Fabien Nury, appuyé de Michel-Édouard Leclerc, et composé de huit librairies membres des espaces culturels E.Leclerc.
Le lauréat succède ainsi à Hugues Pagan, distingué en 2022 pour Le Carré des indigents (Rivages Noir).