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Mahô Éditions lance une opération commerciale autour du light novel

Les trois best-sellers de Mahô éditions balayent des thématiques très variées, de l'intrigue lycéenne à l'histoire, en passant par la science-fiction. - Photo Mahô éditions

Mahô Éditions lance une opération commerciale autour du light novel

Pour mieux faire connaître le concept nippon qui applique au roman les codes du manga, Mahô Éditions lui dédie une semaine promotionnelle, du 1er au 7 juillet.

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Par Élodie Carreira
Créé le 02.07.2024 à 14h50

On l’a vu affoler les compteurs des ventes en librairie avec des titres comme Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi, écoulé à plus d'un million d'exemplaires au Japon avant d'exporter son succès en France. Le light novel, ou roman japonais, se taille doucement une place sur le marché français, séduisant à la fois le lectorat du manga, dont il reprend les codes, et les lecteurs de romans. Bien que pas tout à fait identifié, ce segment à haut potentiel commercial a fini de convaincre Mahô Editions, jeune maison indépendante fondée en 2019, de s’en faire l'une des spécialités. Pour lui donner davantage de visibilité, la maison a donc annoncé l’inauguration, du 1ᵉʳ au 7 juillet, de la première semaine dédiée au light novel, en partenariat avec les autres éditeurs français du genre.

« Le light novel est l’œuvre à l’origine du manga »

« Le light novel est une passerelle entre le roman et le manga. Il se définit comme un roman agrémenté d’illustrations empruntées aux codes du manga et placées à des scènes clefs du récit. Mais il est aussi l’œuvre à l’origine d’un manga. En France, il est arrivé par la maison Ofelbe, fondée en 2014, et qui a fait connaître Overlord ou Sword Art Online. C’est un genre avec un vrai enjeu de marché et qui connaît un véritable essor », raconte Jérémy Touzet, co-fondateur et directeur commercial de Mahô Editions.

Dès ses débuts, la Mahô a donc investi dans le secteur avec un catalogue moitié manga, moitié light novel, dont une poignée de best-sellers. Parmi eux, la série Les enfants de Gorre de l’historien Sylvain Ferrieu, qui reprend la légende du roi Arthur, le très attendu Classroom of the Elite de Syougo Kinugasa, déjà adapté en série sur Crunchyroll et dont le deuxième tome paraîtra le 5 juillet, ou encore Eighty-six d’Asato Asato. Désormais popularisé auprès du lectorat, le genre peine toutefois à trouver sa place en librairie et dans les grandes surfaces. « Cela fait quatre ans que nous nous battons pour que le light soit placé avec le manga et non en jeunesse, où il est noyé par les autres titres », déplore Jérémy Touzet.

Un genre à deux cibles

D’autant plus que le label nippon est plébiscité par des lecteurs un peu plus âgés. D’après un sondage lancé en avril dernier par la maison, et auquel ont répondu 1500 lecteurs, le light novel touche principalement de jeunes adultes, âgés de 16 à 30 ans. Le panel a également justifié la lecture de light novel par le fait de découvrir plus en détails l’œuvre d’origine d’un anime ou d’un manga mais aussi par le style d’écriture employé. « Dans le light novel, il y a plus d’action, de dialogue et moins de descriptions. C’est un genre qui plaît à la fois aux lecteurs de manga, qui peuvent retrouver le goût du roman, et aux lecteurs de littérature qui vont y trouver des thématiques abordées par le manga, avec une langue plus digeste », précise le directeur de Mahô Editions.

Pour augmenter la visibilité du genre et recruter de nouveaux lecteurs, la maison mise donc sur son opération commerciale, en partenariat avec Ofelbe, Manganews, Animeland ou encore Light Novel France. Un site internet, spécifiquement créé pour l’occasion, annonce la tenue d’un jeu concours sur X avec le hashtag #LNSupremacy, ou encore la mise en place, tout au long du mois de juillet, de colonnes de livres à retrouver dans plus de 300 magasins Cultura et Fnac, assortie d’offres commerciales sur les publications.

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