L'ancien ministre et ex-patron de l'UDF François Léotard est mort mardi 25 avril à l'âge de 81 ans. Emmanuel Macron a salué « un esprit libre, un homme de livres et d'engagement » qui a « servi l’État et porté une grande idée de la culture ».
« Éloigner l’État de l’information »
De ces deux années rue de Valois entre 1986 et 1988, lors de la première cohabitation, dans le gouvernement de Jacques Chirac et sous la présidence de François Mitterrand, on retiendra la poursuite du projet des Colonnes de Buren sur le « parking » du Palais Royal et la privatisation de TF1, annoncée le 14 mai 1986. « La privatisation est en effet un élément essentiel si on veut éloigner l'État de l'information, réduire l'importance du secteur public et favoriser sans trop tarder l'existence d'un secteur privé de qualité, c'est-à-dire de création », avait-il estimé dans l'Hémicycle du palais Bourbon.
Un homme de livres
Hommes de livres, l’ancien maire de Fréjus (1977-1997) en signa treize dont quatre romans dans les années 2000, et signant de nombreuses préfaces.
De son premier essai évidemment politique, paru en 1987 chez Grasset, A mots couverts : conversations jusqu’au recueil de nouvelles Attention à la fermeture des portes publié par Inventaire en 2017, la vie de François Léotard, frère de l’acteur Philippe Léotard (décédé en 2001), se retrouve dans les pages.
Bibliographie de François Léotard (1942-2023) :
- La France en ses jardins – Inventaire 2019
- Petits éloges pour survivre par temps de brouillard – Inventaire 2018
- La Nuit de Kahina – Grasset 2010 (roman)
- Ça va mal finir – Grasset 2008
- Le Silence – Grasset 2007 (roman)
- La Vie mélancolique des méduses – Grasset 2005 (roman)
- A mon frère qui n’est pas mort – Grasset 2003
- La Couleur des femmes – Grasset 2002 (roman)
- Je vous hais tous avec douceur – Grasset 2000
