Le magazine Le Point, qui a obtenu l’exclusivité, révèle une partie du contenu de ce récit, qui débute le 20 juillet 2018, juste après les révélations du Monde qui placent cet ancien proche du président sur la place de la Contrescarpe, à Paris, en train de molester des manifestants en uniforme de policier.
Cet épisode lui a valu une triple mise en examen pour "violences en réunion", "immixtion dans l’exercice d’une fonction publique" et "port public et sans droit d’insignes réglementés". Selon Le Point, l’ancien réserviste de la gendarmerie "martèle qu'il n'a rien fait de répréhensible ce jour-là. Il narre les détails de son interrogatoire, les conditions de la perquisition à son domicile, et avance une explication (discutable) sur la disparition de son coffre-fort, qui contenait, selon lui, ses seules armes."
Pluie d'anecdotes
Ce premier scandale s’est petit à petit transformé en une myriade d’affaires Benalla, à mesure que les révélations se succédaient : interpellations sauvages réalisées au jardin des Plantes à Paris le 1er mai, détention non autorisée d’un pistolet Glock lors de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, utilisation abusive des passeports diplomatiques fournis par l’Elysée, relations douteuses avec l’oligarque russe Iskander Makhmudov dans le cadre d’un contrat de sécurité privé… Informations judiciaires et mises en examen se sont succédées tout l’été 2018 et jusqu’à la fin de l’hiver 2019.
L’accusé "n'élude rien de ce qui lui est reproché" mais "se donne le bon rôle, se victimise souvent", écrit Le Point. Dans les bonnes feuilles publiées par l’hebdomadaire, Benalla se présente comme "le fusible utile du pouvoir". Le reste des extraits parus dans le magazine contient, entre autres, quelques anecdotes sur les obsèques de Johnny Hallyday, les relations avec les gardes du corps de Poutine ou encore sur son recrutement lors de la campagne présidentielle.