Affluences, l’application mobile qui permet de connaître les places disponibles dans les salles de lecture des bibliothèques utilisatrices (1), continue de gagner du terrain. Testé en octobre 2014 à la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou, à Paris, ce service rassemble aujourd’hui 70 établissements participants. Il totalise 80 000 chargements et a été consulté 3 millions de fois.
Le réseau, constitué à l’origine essentiellement de bibliothèques universitaires parisiennes, compte désormais des partenaires dans les grandes villes universitaires de France dont Toulouse, Rennes, Marseille et Clermont-Ferrand. Les bibliothèques municipales y ont également fait leur entrée avec l’adhésion des quatre plus grands établissements du réseau parisien.
Les concepteurs de ce service innovant, cité dans le "Plan pour des bibliothèques ouvertes" présenté en février par Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, lui ont apporté plusieurs nouvelles fonctionnalités.
Depuis septembre 2015, les utilisateurs peuvent être géolocalisés afin de trouver sur la carte les établissements les plus proches, calculer leur itinéraire, classer les bibliothèques dans une liste de favoris. Depuis peu, ils peuvent également consulter directement les catalogues en ligne des bibliothèques. Ces dernières ont la possibilité de diffuser des messages en "pop-up" pour annoncer un événement, un changement exceptionnel d’horaire, etc.
Dans quelques semaines, l’application permettra de réserver une place de travail à distance en quelques clics. "Nous avons fait en sorte que ce soit très rapide et très facile à utiliser pour les usagers, tout en permettant aux bibliothèques de garder la main sur la gestion de leur planning de réservation", explique Paul Bouzol, l’un des concepteurs.
Très utile, le système n’est cependant pas d’une précision absolue. Des étudiants rencontrés devant la bibliothèque Sainte-Geneviève indiquent qu’ils viennent faire la queue même si Affluences annonce un taux de remplissage de 100 % car il reste généralement des places malgré tout. Côté bibliothèque, l’un des intérêts du service est l’exploitation des statistiques. La Ville de Paris a prévu en juin une enquête auprès du public pour évaluer notamment l’usage de l’application.
Véronique Heurtematte
(1) Voir LH 1050 du 21.8.2015, p. 43.