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Complètement marteau

Simon de Pury - Photo DR

Complètement marteau

Simon de Pury raconte sa carrière de commissaire-priseur et ses amitiés avec l’aristocratie du monde de l’art et de la finance.

Par Sean James Rose
avec Créé le 14.10.2016 à 01h30

Un homme gris en costume sombre, assis, l’air impavide, avec, allongée en travers de ses genoux, une femme asiatique nue au regard non moins indifférent. Le double portrait montré en 2012 à la galerie Mary Boone, à New York, est d’Eric Fischl, le peintre des grands de ce monde. Là il s’agit du commissaire-priseur star Simon de Pury et d’Anh Duong, une artiste aux origines hispano-vietnamiennes pour quelque temps encore sa maîtresse… "Pietà blasphématoire, [l’œuvre] fait montre d’une décadence sophistiquée mais vaine", commente la critique du New York Times. Pas de quoi démonter Simon de Pury qui se raconte dans Commissaire-priseur, un récit de son époustouflante carrière, marteau en main : conservateur de la collection du baron Thyssen-Bornemisza, président de Sotheby’s Europe, fondateur de Phillips de Pury. Il y confesse - tout est lié - son goût des femmes, du luxe et du risque (le retrait d’un investisseur, LVMH, après le 11-Septembre lui fut fatal). Le commissaire-priseur né à Bâle en 1951 est célèbre pour ses "coups", telle la vente des bijoux de la duchesse de Windsor en 1987 ou la première vente aux enchères à Moscou en 1988. Aujourd’hui encore, il est à l’affût de l’innovation. En 2015, il crée les enchères online avec le site www.depurydepury.com. S. J. R.

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