Amazon se retrouve une nouvelle fois confronté à des poursuites judiciaires. Le géant de la vente en ligne est accusé d'entraver la concurrence dans le commerce en ligne. Le procureur général de Washington DC, Karl Racine, a déposé, le 25 mai dernier, une plainte antitrust. 

Il reproche au géant du e-commerce d'empêcher les entreprises de vendre leurs produits moins chers ailleurs que sur sa plateforme. Le procureur réclame des dommages et intérêts ainsi que des mesures pour interdire ce genre de pratiques à l'avenir.

"Le comportement d'Amazon et sa part de marché prouvent son intention de bâtir un monopole, avec une dangereuse probabilité de succès", précise la plainte.  De cette manière, l'entreprise de e-commerce "maximise ses profits aux dépens des vendeurs et des consommateurs forcés de payer des prix artificiellement élevés, tout en nuisant à la compétition et à l'innovation".

Face aux accusations d'abus de position dominante, Amazon s'est défendue. "Les commerçants déterminent leurs prix pour les produits qu'ils vendent dans notre magasin" L'entreprise américaine se réserve "le droit de ne pas mettre en avant des offres dont le prix n'est pas compétitif" a expliqué un porte-parole d'Amazon, à l'AFP.  

La justice face à Amazon et les Gafam

Ces derniers mois, les entreprises de commerce en ligne et les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) accumulent les poursuites judiciaires. En janvier dernier, l'État américain a ouvert une enquête contre Amazon autour d’un éventuel comportement anticoncurrentiel. La Commission européenne avait également multiplié les attaques contre les géants numériques américains. Aux Etats-Unis, Google et Facebook font l'objet de poursuites lancées par des autorités fédérales et des coalitions d'Etats américains.