Elle sera « drôle », « unique » et surtout « incertaine... Les éditeurs peinent à définir la prochaine rentrée littéraire tant la fermeture des librairies au printemps a bouleversé leur programme initial. Des livres qui devaient paraître entre mars et juillet se retrouvent pour beaucoup entre août et octobre. Pour autant, ces changements n'ont affecté qu'à la marge le volume global de la production.
D'après nos données Livres Hebdo/Electre Data Service, 511 nouveaux romans et recueils de nouvelles seront entre mi-août et octobre, contre 524 à la rentrée 2019 (-2,5 %). Il s'agit de la troisième année de baisse consécutive. Avec 145 titres, contre 188 l'an passé (- 22,9 %), la production de littérature étrangère poursuit sa cure d'amaigrissement tandis que, sous l'impulsion de nombreux reports d'offices, le nombre de romans français augmente, lui, de 8,2 %, de 336 à 366 titres.
Stabilité dans les grandes maisons
Les grandes maisons d'édition n'ont pas resserré leur programme. Actes Sud propose, comme l'an dernier, sept titres français, dont quatre nouveautés et trois « échappés de ce printemps bunuelien » signés Magyd Cherfi, Ilan Duran Cohen et Christian Garcin. Au Seuil et chez Stock, les listes se maintiennent équivalentes avec respectivement 11 et 12 romans français et étrangers. « Nous avions déjà resserré notre rentrée l'an dernier, rappelle le P-DG du Seuil, Hugues Jallon. Nous ne pouvons pas hacher la production éditoriale en une année, ce n'est pas raisonnab
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