Elles ont le même âge, la cinquantaine, sont toutes basques, n'ont pas eu la même vie mais le même destin. Assassinées dans les circonstances les plus atroces et retrouvées avec une tulipe rouge collée à leur corps.

Tout est un peu hors saison dans ce coin d'Euskadi, désolé, rocailleux, pluvieux, magnifique, coincé entre la ville de Gernika et les premiers contreforts de la côte Cantabrique. Une équipe spécifique de policiers basques est montée pour suivre cette enquête et retrouver au plus vite l'assassin. À sa tête, Ane, jeune inspectrice de Bilbao, férue de rock, de surf et de sensations fortes. À ses côtés, des collègues dont certains furent amants par le passé, ce qui ne facilitera pas la sérénité de leur entreprise... La tâche va s'avérer ardue, tant le meurtrier fait preuve d'une ruse redoutable à chacun de ses homicides.

La valse des tulipes est le premier roman traduit en français du journaliste Ibon Martín. Avant d'être un roman passionnant que l'on ne parvient pas à lâcher, il est aussi une ode à ce coin d'Espagne, à ce Pays basque, mais aussi à ceux qui l'habitent, souvent depuis toujours, gens taiseux qui savent qu'il n'est d'autres vérités profondes que celles des saisons, des marées, de la pêche, des montagnes... Et aussi celle d'un passé qui ressurgit et qui va ramener les enquêteurs quarante ans en arrière, de l'autre côté des Pyrénées, quelque part du côté de Lourdes...

Ibon Martín
La valse des tulipes
ACTES SUD
Tirage: 6 000 ex.
Prix: 23 € ; 480 pages
ISBN: 9782330139506

Violence intense

La primo-romancière Sara Omar retrace les années noires d'une femme maltraitée au Kurdistan. Comment se reconstruire sans faillir ?

Au Danemark, où elle est réfugiée, Sara Omar est une star. Son premier roman a été un best-seller, qui lui a valu le Prix des Droits de l'Homme, mais aussi des menaces de mort. On y rencontre Frmesk, dont le prénom signifie en kurde « larme tombée du ciel », tant sa naissance entraîne une tragédie. Celle d'être née fille dans un pays qui vénère les garçons. Au Kurdistan, « les hommes ont autorité sur les femmes. Le prix à payer pour exister en tant qu'être humain est élevé. » L'héroïne grandit dans un foyer violent, où elle est maudite. Sa mère étant incapable d'affronter son mari, on la confie à ses grands-parents aimants. Sa grand-mère, Gawhar, donne le titre à ce roman puissant. « La Laveuse de mort » incarne une figure courageuse, au sein d'une société musulmane patriarcale qui cultive les crimes d'honneur. Elle est chargée de laver les victimes de ces féminicides et de leur offrir une dernière demeure. Gawhar, la révoltée, « n'était qu'une femme qui priait pour d'autres femmes dans un marécage sans fond d'hommes sombres. » Face à ses corps tuméfiés, déchirés ou brûlés, elle implore Allah. « Pourquoi laisses-tu la Mort pleuvoir sur nos femmes ? La guerre et la dévastation ne suffisent-elles pas ? » Frmesk est le témoin impuissant de l'horreur. Elle-même subit le pire... Exilée dans un hôpital danois, elle semble broyée. Sara Omar, désireuse de rendre leur dignité aux femmes brisées, transforme sa rage en un magnifique hommage. Un roman d'actualité sur la sororité, véritable plaidoyer pour l'égalité et la liberté.

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