Si 210 producteurs étaient inscrits au programme, nombreux sont ceux qui ont tenté de se caler entre deux rendez-vous, à l’improviste. La rançon du succès. Ainsi, Magalie Delobelle, nouvelle chargée des droits étrangers et audiovisuels pour Sabine Wespieser, a enchaîné une douzaine de rendez-vous quand la maison d’édition en plaçait que quelques-uns dans la journée les années précédentes. L’effet prix a sans doute joué : Léonor de Recondo venait d’être couronnée par le Grand Prix RTL-Lire et par le Prix des librairies.
Depuis sa création en 2009 au Salon du Livre Les Rencontres Audiovisuelles sont devenues la pierre angulaire de la stratégie de la Scelf. Après la Porte Versailles, les équipes enchaîneront Quais du Polar à Lyon, où pour la première fois le Prix Polar en série sera remis afin de valoriser la richesse de la littérature policière. 6 livres ont été sélectionnés parmi 70 candidatures. Puis l’organisme migrera à Valence pour le Festival des scénaristes où se tiendra le 3e Forum des auteurs de littérature et de bande dessinée.
La deuxième édition de « Shoot the Book » au Festival de Cannes suivra. En fin de journée, sur le stand de l’Île de France du Salon, la Scelf a révélé la liste des dix éditeurs sélectionnés pour « pitcher » une œuvre devant des producteurs internationaux. Un jury international de 15 personnes a choisi les dix titres parmi 27 candidatures. L’Institut français voudrait décliner l’événement aux marchés du film de Toronto et de Los Angeles.
Après Cannes, la Scelf inaugurera un nouvel événement au Festival international du Documentaire à Marseille, dont le président est l’ancien patron de la Scelf, Paul Otchakovsky-Laurens. Il s’agira d’une avant-première d’une adaptation et une Masterclass avec l’éditeur, l’auteur, le producteur et le scénariste.
Enfin, ce sera au tour de Turin, dans le cadre du FilmLab, où trois ouvrages français intégreront le laboratoire de l’adaptation.
L’objectif de Nathalie Piaskowski, directrice générale de la Scelf, est de consolider ce qui a été créé et de renforcer cette mise en réseau entre les deux professions. Elle veut augmenter la part des œuvres françaises adaptées à l’étranger. Celle-ci est encore trop marginale, alors que les adaptations franco-françaises ont connu un « boom » ces dernières années.