D'après Reed Exhibitions, organisateur de la grande foire professionnelle américaine, qui avait fait de la Chine son invité d'honneur cette année, quelque 850 chinois ont fait le déplacement. Parmi eux, une très grande majorité d'officiels et de fonctionnaires, mais aussi quelques auteurs et les patrons de plusieurs grands groupes tels le P-DG de Phoenix, Wu Xiaoping, qui ont notamment participé à certaines conférences parmi la centaine d'événements de toutes nature programmés sur trois jours pour mettre en valeur l'édition chinoise.
Occupant, d'après le plan de la manifestation, quelque 10 à 15 % de la surface totale de stands, la Chine a réalisé, et de loin, le déploiement le plus important depuis que BookExpo America a inauguré son concept de pays invité d'honneur il y a une dizaine d'années. Il a largement dépassé par son ampleur ceux déjà très importants réalisés au Salon du livre de Paris en 2004 et en 2014, et à la Foire du livre de Francfort en 2009.
La libération de prison du Prix Nobel de la paix, Liu Xiaobo
Jugée très disproportionnée par de nombreux éditeurs américains, cette opération a aussi suscité, mercredi 27 mai à l'initiative du PEN American Center, un rassemblement d'auteurs chinois et américains reprochant à l'invitation d'honneur de la Chine à BookExpo America d'ignorer la censure et l'intimidation des écrivains en vigueur en Chine.
Réunis devant la New York Public Library (bibliothèque municipale de New York), ces auteurs parmi lesquels Jonathan Franzen, Guo Xiaolu, Andrew Salomon et Ha Jin ont notamment réclamé la libération de prison du Prix Nobel de la paix, Liu Xiaobo, et du professeur Ilham Tohti, ainsi que l'arrêt des mesures de restriction de leur liberté d'expression touchant d'autres auteurs.