Polémique

Le président de "La Revue des deux mondes" assure que Penelope Fillon n'avait pas un "emploi fictif"

Marc Ladreit de Lacharrière, le président de "La Revue des deux mondes" - Photo MEDEF - CC BY-SA 2.0

Le président de "La Revue des deux mondes" assure que Penelope Fillon n'avait pas un "emploi fictif"

Marc Ladreit de Lacharrière assure que cet emploi était réel et n'avait aucun lien avec le grade de grand-croix de la Légion d'honneur dont il a été distingué.

Par Vincy Thomas
avec afp Créé le 06.02.2017 à 19h10

Le président de la Revue des deux mondes, Marc Ladreit de Lacharrière, a réaffirmé lundi 6 février à l'AFP que l'emploi de Penelope Fillon dans cette publication entre mai 2012 et décembre 2013 "n'a rien de fictif". 

"Je suis très choqué de lire que certains articles font un lien entre mon élévation au grade de grand-croix de la Légion d'honneur (1er janvier 2010) et l'emploi de Madame Penelope Fillon à la Revue des deux mondes (4 mai 2012)", dit dans une déclaration à l'AFP l'homme d'affaires, en réaction à un article du Monde publié ce lundi 6 février, selon lequel les enquêteurs s'intéressent à cette décoration.

"Je rappelle que seul le président de la République peut élever à cette distinction dont je m'honore”, ajoute le PDG de la société Fimalac, dont la proximité avec François Fillon est connue.

Le décret présidentiel du 31 décembre 2009 qui l'élève à la dignité de grand-croix, la plus haute distinction dans l'ordre de la Légion d'honneur, indique qu'il est pris "sur le rapport du Premier ministre”, à l'époque François Fillon.

Réflexion stratégique informelle

L'emploi de Penelope Fillon entre mai 2012 et décembre 2013 à la Revue des deux mondes, en tant que "conseillère littéraire", pour une rémunération brute d'environ 100000 euros (lire notre article du 27 janvier), est l'un des volets de l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs de l'épouse du candidat de la droite à la présidentielle, en parallèle aux investigations sur ses fonctions d'assistante parlementaire de François Fillon. Marc Ladreit de Lacharrière avait aussi affirmé dans le Monde qu'il avait confié à l'épouse de François Fillon une "réflexion stratégique informelle" sur la revue.

Après l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet national financier, une perquisition a eu lieu dans les locaux de la revue le 26 janvier et son propriétaire a été entendu par les enquêteurs, ainsi que le directeur de la revue à l'époque, Michel Crépu, aujourd'hui à la NRF. L'épouse de François Fillon "a bien signé deux ou peut-être trois notes de lecture”, mais "à aucun moment (...) je n'ai eu la moindre trace de ce qui pourrait ressembler à un travail de conseiller littéraire”, déclarait Michel Crépu dans les colonnes du Canard enchaîné lorsque le journal a révélé l'affaire.

Des excuses

Lors d'une conférence de presse cet après-midi, François Fillon a déclaré que "tous les fait évoqués sont légaux et transparents”. Malgré les déclarations de son épouse enregistrées pour The Telegraph en 2007 et diffusées jeudi dernier dans "Envoyé Spécial" sur France 2 où Penelope Fillon affirmait qu'elle n'avait jamais été l'assistante de son mari, le candidat de la Droite et du Centre a nié les accusations, tout en admettant "une erreur” et en présentant ses "excuses” aux Français.

 

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