Jean Picollec, fondateur des éditions qui portent son nom, est décédé à l’âge de 84 ans, a-t-on appris auprès d’un de ses proches. Avant de fonder sa propre maison dans sa Bretagne natale en 1978, il avait travaillé chez Larousse et s’était associé aux éditions Moreau.
Tourné vers l’histoire contemporaine, ce fils de militaire a révélé au grand public des noms jusque-là inconnus comme Pierre Péan, Jean Montaldo ou Irène Frain. L’un de ses plus grands succès est l’essai de Roland Jacquard Au nom d’Oussama Ben Laden. Dossier secret sur le terroriste le plus recherché du monde, publié une semaine après les attentats aux États-Unis de septembre 2001. Au total, il a publié 258 ouvrages, de Dassault, Douglas, Boeing et les autres... La guerre des monopoles de Bernard Marck, paru en 1979, à Michel Cointat. Itinéraire d'un homme politique, de De Gaulle à Mitterrand d'Alain Cointat, paru en décembre 2022.
Un décès annoncé par erreur
Membre du jury du prix Bretagne (Breizh) et de l’académie Rabelais, il a défendu avec ferveur la culture celte jusqu’à la fin de sa vie, durant laquelle il a dirigé également les Éditions de la Table Ronde, entre 1987 et 1992.
D’après Le Télégramme, son décès avait une première fois été annoncé par une agence de presse par erreur, il y a bien longtemps, après une virée en mer Méditerranée qui avait failli être fatale à lui et ses deux filles. Il s’en était sorti. Cette fois, c’est bien toute la Bretagne et une grande partie du monde de l’édition qui pleure « le menhir ».