Après huit mois de travail sur le dossier, le libraire local considéré par les pouvoirs publics et les collectivités comme le repreneur potentiel le plus crédible pour Camponovo a jeté l'éponge vendredi 31 août au matin.

Pour boucler son dossier, ce professionnel réclamait à Jean-Jacques Schaer, actuel propriétaire de l'institution généraliste de Besançon, des pièces administratives indispensables à la vente, tels la comptabilité et le nantissement du fonds de commerce. Or, il n'a jamais pu les obtenir dans les délais impartis.

«Dans ces conditions, je ne préfère pas aller plus loin, c'est trop risqué», précise le libraire.

La nouvelle a été accueillie avec dépit par les salariés de Camponovo. «Nos perspectives d'avenir s'assombrissent. Avec ce retrait, nous voyons s'éloigner la possibilité d'une issue heureuse. Nous en sommes presque à espérer une liquidation judiciaire, qui pourtant ne vient pas», souligne Florence Galiana, déléguée du personnel.

Désormais seul en lice, Hamid Kaighobadi, propriétaire de la librairie universitaire et d'occasion bisontine A la page, a officiellement fait une offre lundi 27 août. Il doit recevoir ce jour une réponse de Jean-Jacques Schaer.