Disparition

Pascal Lainé, lauréat du prix Goncourt 1974, s'est éteint

Pascal Lainé en 1974 après avoir remporté le Goncourt - Photo AFP

Pascal Lainé, lauréat du prix Goncourt 1974, s'est éteint

L'auteur français Pascal Lainé s'est éteint lundi 30 décembre. Il avait notamment remporté le Goncourt 1974 pour La Dentellière (Gallimard).

Par Antoine Masset
avec AFP Créé le 02.01.2025 à 11h35

L'écrivain français Pascal Lainé, prix Médicis (1971) et Goncourt (1974), est mort lundi 30 décembre à Paris à l'âge de 82 ans. Il a consacré sa vie à l'écriture mais aussi à la photographie.

« Auteur d’une trentaine de romans et d’une dizaine d’essais, cinquante ans après La Dentellière (Gallimard), il nous quitte sur la pointe des pieds, avec l'élégance qui le caractérise », a indiqué son épouse Sophie Lainé à l'AFP.

Professeur après des études de philosophie, Pascal Lainé a été couronné de deux prestigieux prix littéraires : en 1971, il est le lauréat du prix Médicis pour L'Irrévolution, puis trois ans plus tard, du Goncourt pour La Dentellière, tous deux publiés chez Gallimard.

Le premier conte la rencontre de deux jeunesses, celle d'un jeune professeur de philosophie révolté nommé dans un lycée technique provincial et celle de ses élèves. Le deuxième aborde la condition de Pomme, jeune fille travaillant dans un salon de coiffure.

Isabelle Huppert révélée par l'adaptation de La Dentellière en 1977

La Dentellière, roman traduit dans plusieurs langues, a été porté à l'écran par Claude Goretta en 1977, lançant la carrière d'Isabelle Huppert, dans le rôle de Pomme.

En 2000, Pascal Lainé avait cependant dénoncé dans Sacré Goncourt ! (Fayard), le maelström médiatique autour de la rentrée littéraire, estimant que La Dentellière avait occulté le reste de son œuvre. L’écrivain avait aussi entamé un nouveau livre ces derniers mois.

« On ne vit que des bribes de sa vie (...) On ne vit pas assez. Et si on rate son coup au premier essai, pas question de tenter encore une fois sa chance », y déclare-t-il.

« À cent ans, si par improbable je tenais le coup jusque-là, je n’en serais toujours qu’à mes premiers vagissements, moi aussi et, vlan, la fausse note ! Mon existence en vaut une autre et, si elle ne représente une affaire relativement sérieuse que pour moi, ce n’est tout de même pas rien. De toute façon, combien d’hommes, au jour de leur mort, peuvent affirmer sans rire qu’ils auront réellement vécu ? »

Les dernières
actualités