Inspirées des flight case dans lesquelles les musiciens transportent leurs instruments, ces grandes boîtes contiennent du matériel : 20 tablettes et ordinateurs, 250 livres, 50 liseuses avec des milliers de livres numériques, une connexion Internet, des jeux de société, des caméras, un cinéma, et se transforment en tables une fois vidées. BSF estiment que les trois Ideas box installées au Burundi ont déjà reçu plus de 23 000 visiteurs.
"Les enseignants utilisent les ressources documentaires et pédagogiques qu’elles contiennent et les associations viennent y faire des animations. Les Ideas box sont réellement devenues un lieu de vie au sein du camp, explique Barbara Shak, directrice du développement à BSF". Les contenus et ressources documentaires sont sélectionnés en fonction du pays et des publics destinataires par un comité scientifique. "Nous menons une politique documentaire comme une vraie bibliothèque", souligne Barbara Shak. Sur place, l’association a formé une quinzaine d’animateurs capables de manipuler le matériel et les resssources et d’en assurer la médiation auprès des usagers.
A Lyon, les professionnels français mais également canadiens ou américains ont été séduits par ce matériel très mobile et ergonomique qui pourrait servir à des animations hors les murs, ponctuelles ou en direction des publics éloignés de la culture. "Nous avons été approchés par des collectivités territoriales, notamment des agglomérations de communes qui pourraient mutualiser ce matériel sur plusieurs établissements", confirme Barbara Shak. A condition d’avoir de quoi investir, le coût d’une Ideas box étant de 45 000 euros. "Ce serait bien de pouvoir les louer ponctuellement", avançait une congressiste à Lyon, convaincue par le dispositif.
Jusqu’à présent, le projet, depuis sa conception jusqu’aux premières mises en œuvre au Burundi, a été financé par les principaux mécènes de BSF (1). L’action de coopération devrait se poursuivre dans les prochains mois avec l’implantation d’Ideas Box dans les camps de réfugiés syriens au Liban et en Jordanie.
(1) Fondation Alexander Soros, Fondation Pierre Bellon, Mairie de Paris, Ministère des affaires étrangères.